Mis en confinement en plein milieu d’une séquence sur le pouvoir des mots et des images dans les médias, deux classes de 4ème ont pu suivre un parcours Éléa sur les théories du complot.
Le principe général, le Top 5 des théories les plus connues, les acteurs, les spectateurs, les procédés rhétoriques, visuels et sonores, et bien sûr les arguments.

Quelle est la stratégie narrative des complotistes ? Quelles sont leurs intentions ? Pourquoi un complot rencontre-t-il du succès ? Car manipuler l’image, c’est manipuler les informations et les esprits. Prendre conscience de ces enjeux est primordial dans la société de l’image qui est la nôtre.

Objectif numéro un pour les élèves : exercer son esprit critique.

Un objectif général qui s’articule avec les compétences d’EMI :

• exploiter l’information de manière raisonnée ;
• produire, communiquer, partager des informations par une recherche et une sélection responsables ;
• évaluer et confronter ces informations ;
• être sensibilisé aux théories du complot.

Ainsi qu’avec des compétences de français :

• comprendre et interpréter des messages et des discours oraux complexes ;
• adopter des stratégies et des procédures d’écriture efficaces (s’initier à la rhétorique du complotisme) ;
• exploiter les ressources expressives et créatives de la parole ;
• apprendre à argumenter pour convaincre.

Créer une théorie du complot parodique

Cette approche initiale a permis aux élèves d’appréhender les mécanismes des théories du complot, pour pouvoir mieux les parodier.
Pour mener à bien le projet final, le professeur de français leur a proposé des sujets, inspirés en partie de la formation "Désinformation, complotisme, esprit critique", organisée par Maryse Broustail et Lionel Vighier :
– « Gilets jaunes, un mouvement orchestré par Jean-Paul Gaultier » ;
– « L’orthographe, un complot des profs de français » ;
– « Snapchat, le gouvernement et nos parents nous espionnent ».

Les élèves ont aussi pu travailler sur leurs propres sujets, après validation du professeur :
– « Ikea et les ostéopathes nous manipulent » ;
– « Révélations sur Shakespeare » ;
– « Les véritables intentions des Beatles »…

Le choix de la forme a été laissée libre aux élèves : certains ont choisi le format vidéo, d’autres le format article.

Un parcours entièrement à distance

La difficulté a été de gérer au mieux l’accompagnement des élèves par télé-enseignement, alors que nous étions tous confinés. Deux solutions ont été trouvées :
– explications initiales et échange d’idées par classe virtuelle
– suivi personnalisé par mail.

Les élèves ont eu, initialement, trois semaines pour réaliser leur projet. Mais l’équipe enseignante a dû allonger le délai de réalisation, en raison des difficultés techniques et de la charge de travail que les élèves rencontraient.
Tous les élèves n’ont pas pu mener à bien le projet, pour des problèmes techniques essentiellement (connexion limitée, travail sur téléphone et non sur ordinateur). L’équipe enseignante a donc dû faire preuve de patience et de bienveillance.
Mais le projet a été dans l’ensemble, apprécié et réussi.

Pour finaliser le projet, un padlet regroupant les théories par classe a été créé et partagé aux élèves, aux parents et aux enseignants des classes. Ce moyen de diffusion a été apprécié de tous !

Découvrez ici tous les travaux des élèves div class="padlet-embed" style="border:1px solid rgba(0,0,0,0.1) ;border-radius:2px ;box-sizing:border-box ;overflow:hidden ;position:relative ;width:100% ;background :#F4F4F4">